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Conservation et stockage de l'aliment La valeur nutritionnelle d’un aliment complet ne peut que diminuer au cours du stockage.
Tout aliment renferme en effet un certain nombre de composés organiques plus ou moins labiles, c’est-à-dire instables, qui vont devenir soit inactifs, soit même plus ou moins néfastes aux animaux. La loi française impose aux fabricants de préciser un délai de garantie pour les composés bien précis que sont les vitamines A, D et E ajoutées aux aliments complets, mais elle ne concerne pas un autre groupe de composés très instables : les acides gras polyinsaturés qui revêtent un caractère indispensable pour les poissons, ni même la vitamine qui est de loin la plus instable : la vitamine C (ce dernier point, apparemment surprenant, provient de ce que la plupart des animaux domestiques n’ont pas besoin de vitamine C).
Au cours du stockage, les aliments sont sujets à un autre type de dégradation de la qualité : l’apparition de toxines d’origine bactérienne ou fongique (moisissures).
Des dégradations de qualité physique peuvent aussi se produire. Elles peuvent résulter de la manipulation ou du transfert (émiettage de granulés), ou bien indiquer une altération due à l’action des micro-organismes mentionnés ci-dessus.
La toxicité des moisissures ne peut être appréciée facilement; il faut bien entendu rejeter les agglomérats de granulés moisis et même les granulés gris, verts ou bleus, mais seule une analyse détaillée des mycotoxines peut renseigner sur un risque potentiel. De plus, ces toxines peuvent provenir aussi bien de l’altération de l’aliment que de celle, bien antérieure, des matières premières qui ont servi à sa fabrication; c’est-à-dire que, selon les cas, la présence des toxines pourra résulter, soit d’un mauvais stockage (chez le fabricant, l’aquaculteur, voire l’intermédiaire), soit d’une fabrication à partir d’ingrédients de qualité défectueuse. De toute façon, le dosage de nutriments labiles (vitamines A, E et C en particulier), d’indices d’altération des acides gras (ils sont nombreux), et surtout de la teneur en humidité sont utiles en cas de litige.
Avant tout achat, l’aquaculteur doit vérifier : la date de fabrication (éviter d’acheter des aliments de plus d’un mois), le type d’emballage (les emballages étanches, c’est-à-dire en sacs de plastique étant de loin préférables) et le taux d’humidité garanti. Les aliments à base de farines animales utilisés pour les poissons carnivores ne tolèrent guère plus de 10 % d’humidité alors que les aliments à base de céréales et tourteaux tolèrent aisément 12 %.
Il faut noter aussi que pour cette caractéristique les fabricants ont l’habitude de majorer la valeur réelle (ils ne sont tenus d’indiquer qu’un maximum) afin de se couvrir en cas de petites variations de leurs produits.
Pour le stockage proprement dit, les règles suivantes doivent être suivies :
Dans la plupart des cas, les variations de température sont en effet plus nocives que la température elle-même. Les condensations de vapeur peuvent se produire à l’intérieur des sacs étanches, déplaçant en quelque sorte l’humidité et rendant certaines parties suffisamment riches en eau pour que des populations bactériennes ou des moisissures puissent se développer.
Il est difficile de fixer des normes pour les délais de conservation car les climats chauds entraînent des altérations beaucoup plus rapides que les climats tempérés.
En cas de conservation en sacs non étanches, l’humidité accélère la détérioration.
Pour limiter les dégâts, on recommande d’utiliser les aliments dans un délai de trois mois après la fabrication en climat frais et de deux mois en climat chaud, mais il ne s’agit que de valeurs très indicatives.
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